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Monkey-Jack the Pirate-Monkey
11 juin 2007

LE HOLLANDAIS VOLANT

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La légende du bateau fantôme qui ne rentre jamais au port

Une brume de chaleur flottait sur les eaux de False Bay,
une station balnéaire située à la pointe de l'Afrique du sud.

C'était une journée torride de mars 1939.
Sur la plage de Glencairn, une soixantaine de personnes
écrasées de soleil se prélassaient au bord des eaux tièdes de l'océan Indien.

Brusquement un superbe voilier surgit  de la brume.
Il portait toute sa toile, c'était de ces navires qui assuraient autrefois
le service des Indes orientale, et qu'on n'avait pas vus dans les eaux
depuis bien des siècles.
Les premiers qui l'avaient remarqué alertèrent les autres.
Bientôt tout le monde fut debout, on se rassembla, tout excité,
près des vagues, et les spéculations allèrent leur train.

Selon le journal du lendemain, "le navire,
avec toute ses voiles portant plein,
et ceci bien qu'il n'y eu à ce moment là le moindre souffle de vent,
semblaient faire route vers Muizenberg"

Dans l'annuaire britannique d'Afrique du Sud, édition de 1939,
on peut lire le récit suivant :
"Comme mené par une force mystérieuse,
le bateau suivait son cap sans dévier, tandis que, tirées de leur léthargie,
les personnes présentes sur la plage de Glencairn restaient debout à le contempler
tout en discutant avec excitation.
Comment expliquer l'apparition de ce vaisseau qui allait vraisemblablement
s'échouer quelque part dans les sables de Strandfontein.
A l'instant même où l'excitation était à son comble,
le bateau-piège s'évanouit dans les airs aussi mystérieusement
qu'il était venu."

Dans les jours qui suivirent l'apparition du vaisseau fantôme,
on formula bien des hypothèses.
On prétendaient par exemple que les témoins
avaient été les jouets d'un mirage :
Quelques anomalies dans la réfraction des rayons lumineux
à travers l'atmosphère avaient reproduit devant eux l'images
d'un navire qui naviguait à plusieurs centaines de kilomètres de là.

Mais ainsi que le soulignèrent les témoins,
ce genre de coque, large et haute à l'avant, rabaissée à l'arrière,
et le gréement lui-même pouvaient difficilement
appartenir à un bateau moderne :
c'était sans doute un navire marchand du XVIIe Siècle.

Mrs Helène Tydell était parmis les témoins:
"Laissez dire au sceptiques ce qu'ils veulent, déclara-t-elle.
Le bateau n'était autre que le Hollandais Volant."

avant même d'inspirer l'opéra de Wagner,
la légende du vaisseau fantôme avait circulé durant bien des siècles
parmi les matelots du monde entier.
D'anciennes chroniques nous apprennent qu'en 1680
un capitaine hollandais du nom d'Hendrik Van der Decken,
parti d'Amsterdam et fit voile vers le comptoir des Indes
orientales néerlandaises établi à Batavia.

Van der Decken était une homme courageux, voire intrépide.
Les scrupules ne l'étouffaient point, mais c'était un excellent marin.
Tout parut s'être bien passé jusqu'au moment où,
non loin du cap de Bonne-Espérance, un brusque  coup de vent,
comme il s'en produit sous les tropiques,
déchiqueta les voiles et détruisit le gouvernail.
Des jours passèrent, puis des semaines pendant lesquelles, ballotté,
le navire restait la proie de la houle :
un vent violent du sud-est l'empêchait de doubler le Cap.
Selon  la légende, ses échecs répétés
rendirent Van der Decken de plus en plus furieux.

Profitant de la situation dramatique du capitaine,
le Diable en personne lui apparut en rêve.
A ce marin, il souffla l'idée de lancer à Dieu le défit
de l'empêcher de  doubler le Cap.
C'est ainsi que dans un accès de rage,
le Hollandais suivit les conseils de Satan :
Hors de lui, il fit cet effroyable serment et cria, de façon à couvrir
les fracas de la tempêtes :
"Ma route étant tracée et ma course décidée, je défie la puissance de Dieu
de les entraver. Et même le Suppôt de l'Enfer n'éveillera point ma frayeur,
dussé-je naviguer jusqu'au jour du jugement."
On ignore qui, le premier, rapporta ces paroles.
On sait en revanche que le capitaine fut promptement châtié :
L'Age du Seigneur condamna Van der Decken à errer sur les mers
"jusqu'à que la trompette du jugement vienne déchirer les cieux".
Le navire finirait par sombrer, l'équipage par mourir :
le Hollandais, lui, tiendrait le quart jusqu'à la fin des temps.      

Van der Decken et son bateau n'atteignirent jamais Batavia.
Depuis cette année 1680, on l'aurait pourtant aperçu d'innombrables fois.
Et le malheur, disait-on ne tardait pas à s'abattre
sur les navires qui l'avaient croisé.

La dernière apparition connue du navire remonte à septembre 1942 :
4 personnes se trouvaient assise sur leur balcon à Mouille Point,
au Cap, lorsqu'elles virent le vaisseau fantôme s'engager dans Table Bay 
avant de disparaître dernière l'île de Robben.

Les savants demeurent persuadés que tous ces témoins
ont été victimes d'un mirage.
En revanche, personne n'a su encore expliquer les raisons pour lesquelles
les différentes descriptions  du vaisseau fantôme se ressemblent
dans les  moindres détails - ni surtout  ce fait troublant :
Ce genre de bateau n'existe plus depuis  deux siècles...!

*  *  *
 

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